Troisième et dernier épisode de la découverte de Simu-Racing, la salle de Thaon-les-Vosges. Place aujourd’hui au test qui a permis de vérifier si le promoteur vosgien du Simracing est fidèle à son slogan : « Arrêtez de jouer… devenez pilote ! ». Ordinateur, cockpit, volant, position de conduite, retour de force, sensations au niveau du baquet en piste… Tout a été passé au peigne fin pour évaluer la proposition et vous livrer les bonnes impressions.
Après avoir parlé du concept et de la salle de Simu-Racing, il est plus que temps de passer au test. Les quatre simulateurs qui se partagent l’espace, les uns à côté des autres, font effectivement très envie. Tour d’horizon du matériel pour commencer. Côté ordinateur, le système se base sur un PC de Gamer avec une carte graphique Nvidia Geforce GTX 970, dont l’affichage se fera sur un écran 40 pouces UHD. Le son sera diffusé quant à lui par casque, même si des haut-parleurs sont prévus. « C’est impératif », explique Philippe Canet, le patron « sinon, dans les courses à plusieurs, les pilotes ne peuvent pas profiter de leur moteur ». Côté cockpit, le système Prosimu donne une réelle impression de maintien (ce qui se vérifiera en piste d’ailleurs). Une structure en acier, sur laquelle est fixé un baquet OMP équipé de harnais, avec un soutien sous les cuisses et… un coussin au niveau de la tête ? Pour Philippe, « c’est nécessaire. Sans casque et avec la force des vérins, la tête part en arrière et vient taper contre le siège. La nuque en souffre ». Côté commandes, le T300 RS de chez Thrustmaster renforce l’aura du simulateur, avec ses palettes en métal et sa customisation (le logo Playstation a été remplacé par celui de Simu-Racing), de même que le bouton d’arrêt du système qui trône devant lui. Le pilote ne devra pas se laisser berner par le pédalier qui, bien que d’origine, va se révéler très dur et immersif même sans embrayage, installé en position F1 et non GT (les pédales sont ancrées en bas).
Entrée en matière
La mise en place est assez contraignante comme dans toute voiture de course. Une fois assis, vous devrez vous faire à une nouvelle position de conduite : le coussin pousse votre tête un peu en avant, le volant est très proche, le pédalier est posé haut et l’écran à plus d’un mètre devant vous. Nous sommes très loin des solutions maison que chacun adapte à sa convenance, type simulateur de bureau. Un temps d’adaptation sera nécessaire à ce nouveau confort, comme au matériel d’ailleurs. Le volant, qui se révèle très souple, dispose d’un grand angle de rotation. Sur le circuit de Spa-Francorchamps, mon terrain de test, cela sera surtout marquant à la chicane après Blanchimont et à la Source bien sûr. D’un point de vue retour de force, le réglage semble être porté sur le grip avant, ce qui reflète la réalité (oublions de ce fait de ressentir le survirage par le volant…). Au-delà de cela, beaucoup des effets que vous pouviez ressentir via la roue sont transférés et gérés dorénavant au niveau du siège. Ce qui sera complété par une nouvelle gamme de sensations. Appuyez sur l’accélérateur et, grâce aux mouvements des vérins, vous serez renvoyé en arrière. Freinez brutalement et vous plongerez en avant. Ayez en outre la mauvaise idée de passer vos vitesses au mauvais régime moteur et c’est tout le siège qui vous en rendra compte. Dès les premiers kilomètres, il faudra donc oublier son instinct de joueur à domicile, et réapprendre à interpréter les réactions physiques de la voiture par les hanches.
En piste
Philippe Canet me propose d’essayer la McLaren MP4-12C GT3 sur l’un des plus célèbres circuits du monde, modélisés par Kunos Simulazioni dans Assetto Corsa. Comment refuser ? Je lance la bête sans réglage préalable spécial au niveau du setup, en vue capot ce qui permet un beau champ de vision. Et le patron a vraisemblablement confiance en moi : je ne ressens pas les effets du contrôle de stabilité, juste l’ABS et le contrôle de traction d’usine. Quand on aime, on ne compte pas ! Les premières sensations ne se font pas attendre. Ça vibre de partout, ça tape depuis l’arrière, depuis l’avant, mais le meilleur, ce sont les déplacements sur les côtés qui permettent de simuler les G lors des changements de direction. Un moment de pur bonheur dont il va falloir pourtant se méfier. Les pneus sont froids et n’accrochent pas en dehors de la piste. Élargissez un peu trop la trajectoire pour pousser la voiture et optimiser la réaccélération et c’est la sortie. Le virage 7 après les Combes et le double-gauche se souviennent encore de moi. Si bien que dans les premiers tours, il vaut mieux éviter de flirter avec les vibreurs ou le bord de piste, voire de pousser jusqu’en 6e dans le Raidillon. Philippe me pardonnera-t-il de ne pas avoir suivi ses encouragements ?
Si cela fait beaucoup d’émotions pour vous, arriver en ligne droite après le Raidillon sera un bonheur, un moment de paix dont il faudra profiter un peu plus à chaque tour. En tout cas, cela représentera, à n’en pas douter, une authentique leçon d’humilité au sein de votre expérience de Simracer, dont il faudra absolument recueillir les fruits pour vous améliorer encore et encore.
Pour ma part, j’ai pris un très grand plaisir lors de ce test et il me manque d’y retourner.
J’en profite pour remercier Philippe Canet pour le temps qu’il m’a accordé ainsi qu’à Live-Sim, pour sa passion et son engagement.
Crédit photos : Live-Sim
Brasseur . G le 4 avril 2016 à 19:59
Tout est dit … Nikel l’article …
Tanguy le 4 avril 2016 à 20:06
Merci 😉
Beaware le 4 avril 2016 à 20:41
Merci pour ce chouette article
Tanguy le 5 avril 2016 à 09:03
De rien. Ce fut un plaisir.