Les fans de rallye avaient élu le premier opus sorti fin 2015, comme la référence de LA simulation de rallye et le meilleur de la série Dirt. Attendu longtemps Dirt Rally 2.0 vous invite à tracer votre route sur une sélection de courses mythiques, au volant des véhicules tout-terrain les plus emblématiques jamais conçus. Répond-il à toutes leurs attentes ? Quelles sont les nouveautés et améliorations ? Après avoir testé la simulation sur PC, c’est ce que nous allons voir dans cet article.
Le jeu propose un nouveau modèle de pilotage, un choix des pneumatiques et une dégradation des surfaces. Les environnements tout-terrain sont modélisés à partir de sites réels, en Nouvelle-Zélande, Argentine, Espagne, Pologne, Australie et aux États-Unis. Huit circuits officiels du FIA World Rallycross Championship sont complétés par des Supercars sous-licence et des compétitions annexes. Vous pourrez développer votre équipe et vos véhicules. Vous aurez accès à une sélection d’événements et de championnats dans le mode Carrière solo et dans l’environnement compétitif en ligne.
Avec de nouvelles fonctions incluant l’amélioration du maniement des véhicules, le choix des pneus et la dégradation de la piste, DiRT Rally 2.0 vous propose l’expérience de course hors-piste la plus immersive à ce jour. Le titre tente d’aller plus loin que l’original et propose le défi le plus difficile de la franchise DiRT. La combinaison d’une maniabilité accrue avec chaque voiture et d’un meilleur système météo, ainsi que la simulation de dégradation des pistes, permettent d’éprouver des sensations complètement différentes à chaque fois. Chaque virage de chaque spéciale a sa propre personnalité et requiert des pilotes qu’ils restent concentrés et déterminés du début à la fin.
Les plus
Une des premières choses qui apparaît comme une nouveauté bienvenue dans le monde de la simulation est le paramétrage des périphériques. Vous aurez accès à votre volant (et la liste des volants reconnus est longue), à votre pédalier, votre levier de vitesse, votre frein à main ou tout autre périphérique, chacun de manière distincte pour pouvoir tout régler aux petits oignons. C’est un des points que l’on aimerait voir se généraliser à l’ensemble des simulations, tellement l’idée paraît simple et l’ergonomie bien faite pour régler chaque élément en fonction du type de périphérique et des options qui lui sont propres.
Évidemment avec cette nouvelle version, les graphismes sont bien plus soignés, avec de la végétation animée pendant la course, des spectateurs à chaque virage, des cockpits plus vrais que nature, ou la maniabilité des véhicules qui apparaît bien plus poussée dès la première course. Cependant ce qui saute aux yeux ou plutôt aux oreilles, c’est le copilote. Tout va tellement vite que sa voix, absolument indispensable et très précise, nous apparaît comme une bouée de sauvetage sur ces routes les plus piégeuses les unes que les autres. Le niveau est monté d’un cran dans la précision des voix, des indices et repères qui nous sont donnés au fur et à mesure de notre avancée sur la route, comparé au premier opus. Un autre aspect assez marrant niveau son, outre les bruits des voitures très réussis, concerne les replays avec le son du moteur qui passe au ralenti pendant le visionnage si on ralentit l’image.
La gestion des dégâts a elle aussi été améliorée avec de la fumée qui sort du capot pendant qu’on roule, le pare-brise qui se fend, la carrosserie qui se déforme, les lumières qui ne fonctionnent plus, les pneus qui crèvent. D’ailleurs, j’ai bien apprécié la prise en charge rapide dès la sortie du jeu sur mon Forcefeel qui m’a immédiatement fait sentir le pneu arrière me lâchant. La présence de la poussière, les traces de boue qui se mettent un peu partout, ainsi que sur le pare-brise et les vitres ajoutent également à l’immersion. Les traces de passage sur la route des autres concurrents changent la donne à chaque course. La pluie, belle à souhait avec des rigoles qui se forment dans les traces de passages, bref, on ne refait en fait jamais la même course.
L’éclairage est également amélioré avec la gestion des phares et la possibilité de mettre les pleins phares, mais étonnamment uniquement sur les étapes de nuit. Les flashs crépitent au bord de la route, du photographe pro équipé de son reflex au touriste venu faire un selfie avec son smartphone : ça éblouit et parfois peut en pleine nuit vous prendre par surprise. Ce qui m’amène à parler des points négatifs du jeu.
Les moins
Certains effets de lumières paraissent étonnants. Le rétroviseur, plutôt grand et très visible, affiche une image lumineuse en plein jour alors qu’on traverse une forêt très sombre et que tout l’intérieur de la voiture est noir. De même certains endroits passent brutalement du très sombre au très clair sans forcément de cohérence. Ces points seront peut-être corrigés dans une prochaine version, en tout cas ils n’impactent pas du tout la conduite. Ce qui n’est pas le cas des poteaux et fils barbelés qui longent le bord de la route : ils donnent l’impression de cogner un mur qui vous arrête, même à fond la caisse sans plier. Ils vous empêchent aussi de remonter sur la route lorsque vous êtes sortis, d’autant plus qu’il y en a beaucoup trop au bord des routes ! Dommage.
Un autre point qui me paraît dommage : la boîte de vitesse. Pourquoi Codemasters n’a pas proposé une option dans les paramètres pour configurer les vitesses en mode réaliste en fonction du modèle de voiture ? Comme dans Assetto Corsa par exemple ? Pourquoi faut-il aller paramétrer son boîtier et n’avoir accès qu’au shifter sur le volant, au séquentiel ou à la version en H avec embrayage ? Et si je veux changer pour être raccord avec la voiture ? Il faut repasser par la case Paramétrage des commandes avant de lancer la course. Dommage, on n’était pas loin du sans-faute.
Un autre point qui me vient à l’esprit concerne les temps de chargement. C’est un peu long, malgré une installation sur un SSD. On est de l’ordre de 20 sec pour démarrer la course. D’autant plus qu’aucun repère visuel ne nous indique l’état d’avancement : il n’y a qu’un anneau qui tourne sans cesse sur lui-même. Il faut prendre notre mal en patience jusqu’à l’affichage de la spéciale qui nous attend. Pourquoi ne pas avoir mis une barre de progression ? Pourquoi ne pas avoir prévu un préchargement de la spéciale pendant le réglage de la voiture ? Ou encore mieux, rêvons, comme le font de plus en plus de jeux pendant les chargements : un mini-jeu pour nous faire patienter. Ici, on peut imaginer pouvoir lancer un mode de test de la voiture pendant le chargement de la spéciale, un peu à la manière de Fifa qui permet de s’entraîner à faire des gestes techniques avant un match, par exemple ?
Enfin, pour finir, parlons du FFB. Autant parfois certains retours sont juste exceptionnels, autant d’autres fois on se surprend à avoir l’impression de rouler sur une patinoire ou que la voiture vole au-dessus des aspérités alors que la route devant nos yeux est pleine de trous, de bosses et j’en passe. Où sont les vibreurs en rallycross… c’est une blague ? il faut les éviter ? Et dès qu’on part en glissade, c’est difficilement rattrapable. Du coup, j’attends un meilleur ressenti de la route, peut-être avec une mise à jour du Force Feedback dans la prochaine version. Dans tous les cas, le passage par la case Paramétrage du retour de force est obligatoire. J’ai noté un autre effet étonnant, via mon Forcefeel : tous les effets sont très bien retranscrits, mais dès qu’on sort de la route et qu’on s’éloigne un peu, plus rien, plus d’effet, plus d’information retournée.
Les sujets qui fâchent
En plus du contenu disponible au lancement, Codemasters a annoncé que du content supplémentaire serait disponible au cours de plusieurs saisons via des Season Pass. Mais entre les différentes versions du jeu à l’achat, Standard, Day One, Deluxe, les DLC, la liste des voitures disponibles immédiatement, plutôt nombreuses, les spéciales présentes et celles absentes, là c’est plutôt l’inverse, c’est plutôt maigre pour commencer. Ou encore la neige non intégrée dans la version déjà dans les bacs, ainsi que les voitures mythiques qui ne seront pas représentées : il y a de quoi en faire grogner plus d’un. Mais les fans auront sûrement acheté la version Deluxe qui inclut le Season Pass pour les deux premières saisons, sinon, ce sera à nouveau passage à la caisse obligatoire pour accéder au contenu supplémentaire. Et pendant qu’on y est, voici le programme de la saison 1 :
- semaine 1 (12 mars) | ŠKODA Fabia Rally, Citroën C4 Rally,
- semaine 3 (26 mars) | Rallye de Monte Carlo, livrée spéciale,
- semaine 5 (9 avril) | BMW M1 Procar Rally, Open Manta 400, livrée spéciale,
- semaine 7 (23 avril) | Rallye de Suède,
- semaine 9 (7 mai) | Ford Focus RS Rally 2007, Subaru Impreza, livrée spéciale,
- semaine 11 (21 mai) | Rallye d’Allemagne.
Un autre sujet, qui arrive comme un cheveu sur la soupe dans le monde de la simulation automobile, est l’absence de la VR. Comment est-ce envisageable en 2019 ? C’est pourtant le cas avec DIRT Rally 2.0 qui a toutefois prévu de prendre en charge la réalité virtuelle, mais seulement cet été 2019 et uniquement pour l’Oculus Rift à ce jour. Amis possesseurs de Vive ou de WMR, passez votre chemin, votre casque VR peut resté éteint. Et je ne parle pas de la minorité qui roule encore avec un Track IR, qui est complètement ignoré malgré les nombreuses demandes de la communauté.
Et pour conclure ?
Après plusieurs sessions de roulage sur différents spéciales avec différentes voitures de catégories diverses, force est d’admettre que DIRT Rally 2.0 ne laisse pas indifférent. Très exigeant au niveau du placement de la voiture sur la piste, à une vitesse vertigineuse, la pression que le pilote subit pendant la course est au moins égale au plaisir ressenti au volant de ces bolides. La réalisation des différentes étapes est tout simplement magnifique. Les replays sont un plaisir à admirer, la gestion des dégâts parfaitement prise en compte, on prend plaisir à évoluer et rouler sur des voitures de plus en plus plaisantes. On adore et on en redemande.
Et vous, si vous l’avez acheté, qu’en pensez-vous ?
Pour en savoir, voici le lien vers le site officiel http://dirtrally2.com/
Et pour ceux que ça intéresse, rendez-vous sur la chaîne Youtube de Franconen qui a réalisé des vidéos bluffantes sur Dirt Rally 2.0 entre autres… lorsqu’on le regarde rouler, on a juste l’impression de voir une course en avance rapide, tellement ça va vite !
Pour information, sortie le 20 mars 2019 du patch 1.2 de Dirt Rally 2.0.
M-SimRacing le 17 mars 2019 à 17:03
Hello, Hâte de lire ce test au coin du feu ^_^ !
llr le 2 avril 2019 à 17:09
Salut M-SimRacing ! Alors ce coin du feu ? 😉 après avoir lu le test, n’hésite pas à te mettre sur ce jeu, il vaut le coup !
Alain le 2 avril 2019 à 16:38
Je pense que, comme souvent, il faut attendre un peu que les premières maj arrivent et que le prix baisse, voire qu’il y ait des bundles intéressants incluant quelques dlc.
En attendant, il y a toujours le génial Dirt Rally premier du nom !
llr le 2 avril 2019 à 17:06
Bonjour Alain !
Dans un sens, je pense comme toi, financièrement parlant, c’est toujours plus intéressant d’acheter un jeu plus tard, avec les extensions, pour un prix moindre. Sans oublier les patchs qui corrigent les erreurs rencontrées au fur et à mesure. Dans un autre sens, j’aurais tendance à dire que si tu roules avec d’autres personnes, si tu n’es pas sur le jeu du moment, tu auras l’impression d’être un peu dans un désert où tu joues seul… et les éditeurs l’ont bien compris ça. Malheureusement, le plus embêtant reste ces patches qui sortent et qui pètent tout, là, non seulement tu as dépensé des sous pour ton jeu, mais en plus tu ne peux pas y jouer convenablement. Et ce qui m’exaspère par dessus tout, c’est réussir à te mettre sur la touche même en achetant le dernier jeu sorti, juste parce que tu dois encore mettre ta main au portefeuille pour accéder à cette voiture ou ce circuit qui n’est disponible que dans le DLC de la mort qui tue que tu n’as pas acheté… évidemment !
Surtout, concernant Dirt Rally premier du nom, on a la VR 😉