Open 24h du Mans : Live-Sim est contrarié

En vous laissant après la course test, je ne me voyais pas du tout en haut de l’affiche, comme chantait le petit Charles. Du travail j’en avais pour trouver autant de performance que de régularité. Pourtant, je n’imaginais pas où cette course allait m’emmener. Des imprévus m’ont fait voyager de surprises en surprises. J’en parlerai dans un autre article prochainement. Revenons donc à cette course organisée par RacingFR sur Project C.A.R.S. sur le circuit des 24H.

De l’aide et du travail

D’abord merci à ceux qui se sont inquiétés après le 1er article et qui m’ont proposé leur aide. Mon but n’était pas de faire mon Calimero, mais plutôt de relater comment je m’y suis pris pour choisir ma voiture et faire mes premiers réglages. Le Simracing est un Serious Game. Il est facile de se prendre au jeu. Je devais juste trouver mon chemin pour définir une voiture en laquelle j’avais toute confiance pour attaquer. Le travail allait durer une semaine. De la réflexion avant les séances, pour préparer la qualification et la stratégie de course.

En premier, il fallait travailler le setup. Or avec Project C.A.R.S., impossible d’en enregistrer plusieurs. Pour pallier cette lacune, il existe néanmoins un site, projectcarssetups.eu, permettant d’enregistrer et de comparer ses réglages. J’utilise donc ma tablette, où j’enregistre l’avancement de mon travail sur le setup. Vous pouvez ainsi comparer le setup de ma course test avec celui de la vraie course. En performance, j’ai progressé de 10 secondes. Et en régularité, c’était incomparable. Qu’ai-je changé ? Pas grand chose, même en regardant de près. A l’arrière, j’ai enlevé de l’appui et ajouté de la barre anti-roulis. A l’avant, j’ai ajouté pas mal de barre anti-roulis. Ce qui a vraiment changé est mon réglage du volant. Habituellement, je roule avec peu d’angle, 270°. Je considère qu’une voiture de course n’a pas besoin de 900° autrement que pour un créneau.  Cependant, je trouvais bizarre qu’à certains moments, il me paraissait difficile de  rattraper un sous-virage ou un sur-virage. J’ai donc voulu essayer d’en mettre plus. Je suis donc passé à 480°. Du côté du setup, il fallait aussi modifier le rapport de direction. La voiture était différente, changée. Je pouvais prendre des trajectoires plus évidentes. Je gagnais un peu partout, mais surtout dans le 1er secteur, Mulsanne, et Indianapolis, là où la confiance est capitale.

Qualification et Stratégie

Le jour de la course, comme souvent pour une endurance, je ne me focalise pas sur la qualification. Ne jouant pas la victoire, je préfère préserver les automatismes. Gratter quelques dixièmes par une trajectoire de qualif risque de dérégler la constance. Et dans le règlement, nous n’avions droit qu’à trois tours lancés. Dans ce cas, comme toujours, les pressés s’engagent et s’entassent sur la piste. Rusé, j’attends la moitié de la séance, que les voitures reviennent aux stands. Au moins, je ne perdrai pas de temps à piloter avec le rétroviseur. Je prends 40l de carburant et pars pour trois tours donc. Crescendo, je m’approche un peu plus de la limite à chaque passage. Au final, j’étais content de mon temps. Malheureusement, la télémétrie que j’avais activée ne l’a pas enregistré. J’ai oublié les dixièmes, mais c’était un temps de 4 minutes pile. J’étais au milieu du paquet, et de plus en plus concentré pour la course.

Pendant le Warm up, je sors avec le plein, plus pour m’occuper que pour me rassurer. Car plus la voiture a d’essence, meilleur est son équilibre. Je suis dans ma bulle, en confiance. Je calcule tranquillement. Je consomme 8l par tour. Les P1 feront 32 tours, en GT je ferai maximum 30 tours. 240l suffiront donc pour ma course. Je choisis donc de faire un arrêt. Côté pneus, je n’ai pas eu le temps de tester leur dégradation. Je prépare donc deux réglages de pitstop, un avec changement de pneu et l’autre sans. Nous partons pour deux heures, départ arrêté. Les dernières consignes sont données par l’organisation : Soyez prudent, ne vous crashez pas au premier virage, nous ne relançons pas le serveur. Bonne chance à tous. Place à la mise en grille.

 

Course

Bon les gars, c’est fini pour Jacky. Voiture KO à la mise en grille… Voilà, voilà… Sur le moment, difficile de rester poli (micro coupé heureusement)… Quand on se prépare pour une course, vous le savez, il est frustrant d’être éjecté par un optimiste au 1er virage. Là, c’était pire, j’ai gagné la course de ceux qui ont abandonné. Dégagé par le jeu avant même de pouvoir passer la ligne. Un bug, évidemment, mais comment peut-on m’expliquer qu’il n’a été ni vu, ni corrigé après 12 mois d’exploitation. Et je n’étais pas le seul à être lésé. Huit ont pu terminer sur la trentaine de participants. Le serveur n’a même pas crashé, mais a réussi à en balancer régulièrement durant les deux heures de course.

La victoire en LMP1 est pour Valoche, suivi de Djaba et Gaminoi. En GT3, le vainqueur est Steph Amiel, devant Rafal puis Rach. Bravo à eux. Je vous invite à lire les commentaires nombreux de la course sur le forum RacingFR. Je retiens que la course de nuit est magique. Il y a eu quelques belles poursuites, des dépassements de GT, des pannes de siège aussi…

L’organisation était désolée évidemment, mais à peine surprise de ce qui s’est passé. Car bien d’autres soucis auraient pu survenir. Je ne m’y attendais pas du tout. J’ai le jeu depuis la Beta ouverte. Project C.A.R.S. a un potentiel énorme. Ils peuvent en faire ce qu’ils veulent. J’y ai beaucoup roulé, et plutôt en solo. Il est clair que le netcode n’est pas au niveau des autres jeux, que ce soit en stabilité (déconnexion volant, perte de son, crash de mise en grille, etc…) ou en fonctionnalités (noms des pilotes illisibles sur les étiquettes, impossible de relancer une course sans relancer entièrement le serveur, pas de mémorisation des temps de qualifs, replay imprécis, une seule log de serveur, etc…). Comme vous le savez, Live-Sim recense les salles de simulation, je comprends désormais pourquoi aucune d’entre elles n’a choisi Project C.A.R.S., malgré l’immersion graphique et sonore. De même ESL, qui utilise Project C.A.R.S.comme plateforme de eSport, ne propose aujourd’hui que des championnats de Hotlaps, ou des courses de 4 tours. Est-ce également à cause du netcode ?

Après cette course, je suis déçu. Je découvre bien des problèmes autour de Project C.A.R.S. Pour cette course, avec RacingFR, nous allons bien sûr prévenir le studio, pour que SMS puisse produire un patch qui permettra de corriger et pour que le jeu ne devienne pas Project C.R.A.S.H. Sans quoi, quel intérêt d’acheter du contenu, comme la version GOTY sortie récemment, pour ne jouer qu’en solo, avec une IA qui ne sera jamais aussi réaliste qu’un joueur réel ?

N’hésitez pas à partager, et à commenter.

Crédit Photos : K@na / Evolm

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