Le Direct Drive, version NSH Racing

Les Français de chez NSH Racing sont présents sur le marché du simracing depuis deux ans. Avec la volonté de proposer les meilleurs équipements aux simracers, ils se sont naturellement intéressés au Direct Drive. Cette solution, qui permet de transmettre les effets du retour de force, du moteur directement sur/vers l’axe qui soutient la roue du volant, peut souffrir de quelques problèmes car son architecture n’est pas exempte de défaut à l’heure actuelle. Qu’à cela ne tienne, les NSH ont repensé le concept et développé leur idée du Direct Drive. Chez Live-Sim, nous avons voulu en savoir plus.

Un Direct Drive, pour les plus néophytes, kezako ? En quelques mots, c’est une manière de transmettre les efforts directement sur l’axe qui soutient la roue du volant, au contraire des solutions d’entrée et de moyenne gamme qui passent par un système de courroie et/ou de crémaillère. Quel est l’avantage ? Sans partie mécanique entre le moteur et la roue, vous n’avez pas de perte de puissance, pas d’inertie, pas de temps perdu, pas de « transformation » des effets. De ce fait, vous obtenez une meilleure précision dans le rendu du retour de force et dans le pilotage. « Pour nous, c’est le réalisme au-delà du haut de gamme », affirme Nicolas Plançon, directeur de NSH Racing, avant d’ajouter : « le feeling est quasiment identique à celui d’une voiture réelle; vous pouvez sentir jusqu’à une différence dans la hauteur des vibreurs ».

NSH propose depuis déjà deux ans, des solutions pour le simracing, avec toujours la même politique : se mettre à la place des pilotes pour développer le produit, que ce soit au niveau mécanique, électro-mécanique ou encore hydraulique et ainsi répondre au mieux à leurs attentes. Dans cette logique, ils se sont rendus compte que la conception actuelle des Direct Drive pose quelques problèmes. Par exemple, les « kits », composés d’une partie volant-moteur et d’une autre, à savoir l’alimentation externe, sont encombrants : « ce qui en font des produits qui s’adressent aux simracers qui aiment bricoler leur cockpit », selon Nicolas Plançon. Ce type de Direct Drive ne serait donc pas accessible pour tous. Et même les professionnels, dont les moyens sont plus importants, n’y feraient pas forcément confiance : ce ne serait donc pas une histoire de prix.

Le premier Direct Drive « tout en un »

Face à cela, les NSH ont développé une solution, en collaboration avec plusieurs sociétés, et ont annoncé récemment la sortie prochaine du DD Base, destiné aux particuliers comme aux professionnels. Un produit complet, où tout est intégré, utilisable de suite, sans ajout. En d’autres termes, plus besoin d’acheter et/ou d’installer une alimentation externe : elle est déjà dans la base, avec une connectivité développée et exploitable de suite. Le Direct Drive est en effet équipé d’une myriade de ports de connexion : deux USB type A, quatre RJ45, un DIN 4 pin, un USB type B, pour brancher facilement et rapidement n’importe quels accessoires et autres équipements tiers. Mais ce ne sont pas là ses seules valeurs ajoutées !

 

Deux modèles sont proposés, le DD Base et le DD Base Pro, qui se différencient par le couple maximum : 12 Nm pour l’un, 20 Nm pour l’autre. « Pour le premier, nous avons travaillé avec Mige afin de développer un moteur sur-mesure, et pour le pro, nous avons fait le choix d’un Leo Bodnard », annonce le directeur. 12 Nm, ce n’est pourtant pas beaucoup. « Les autres moteurs sont surdimensionnés », explique-t-il avant de raconter : « une de nos connaissances, qui est équipée d’un Direct Drive, a eu la chance de faire un stage en Formule 2 sur le circuit Bugatti. Il a pu se rendre compte que son retour de force était bien trop puissant par rapport à la réalité et a dû le baisser une fois rentré chez lui. Le plus important n’est donc pas d’avoir de la puissance, mais le bon couple au bon moment ». Le moteur Mige atteindrait toutefois les 15 ou 16 Nm en crête, lorsqu’il est contraint par les bras du pilote et parce qu’il a pris de l’inertie et de l’ampérage. « Qui plus est, il est de petite taille : il est donc peu encombrant ».

Tout a été pensé dans les moindres détails

Pour le reste, les caractéristiques sont communes aux deux modèles :
– un codeur d’une grande résolution, 2,1 millions de points de mesure par révolution (CPR),
– une alimentation intégrée de 500 W pour le moteur, une seconde pour l’électronique,
– un refroidissement de l’ensemble assuré par un ventilateur « ultra silencieux », nous assure NSH,
– une application dédiée, le Simucube configuration Tools,
– une structure en profilé aluminium « pour une grande solidité mais aussi de nombreuses alternatives pour la fixation du Direct Drive », renforcée par une enveloppe en tôle d’acier.

Carrément, une enveloppe en tôle d’acier ? « Nous créons ainsi une “cage de Faraday”, qui nous permet de limiter, voire de supprimer les fuites électro-magnétiques », explique Julien Lenne, chargé du développement et de l’industrialisation des produits. Il serait effectivement possible que les Direct Drive, dans leur configuration actuelle, soient victimes d’interférences électro-magnétiques dues aux câbles et à l’externalisation de la source d’énergie. « Des câbles blindés sont généralement utilisés pour les éviter. Chez NSH, nous utilisons aussi une ferrite sur nos kits. Mais ces solutions ne garantissent pas une retenue totale des EMI. Nous prenons une mesure supplémentaire avec l’enveloppe ».

Vous l’aurez bien compris : « de la conception mécanique robuste à l’intégration complète de la partie électronique, tout a été pensé dans les moindres détails, et tous les composants ont été choisis en fonction de leurs capacités et de leur fiabilité ». Et si malgré tout, vous êtes confrontés à un ennui technique ? Le moteur et la structure sont garantis deux ans, l’électronique un an. Mais théoriquement, vous ne devriez pas avoir recours au SAV. « Nous n’avons jamais eu de retour de pièce défectueuse sur nos autres produits », explique Nicolas. Une assistance à distance existe par ailleurs pour vous guider dans vos premiers pas, ou pour procéder à des mises à jour. « Nous avons également prévu de produire des vidéos explicatives prochainement », souligne le directeur.

Si vous êtes convaincus, les DD Base sont disponibles dès maintenant en pré-commande à partir de 1 699 euros TTC, un prix qui place la version de base dans une gamme intermédiaire des Direct Drive sur le marché. Pour en savoir plus, et peut-être passer commande, deux solutions s’offrent à vous : leur nouveau site Internet ou la page Facebook.

Crédits photos : NSH Racing (rendus non contractuels)

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